Aujourd’hui, le signal de départ du chapitre d’affaires a été donné, et au cours des trois prochains jours, le thème du chapitre sera discuté en profondeur.
Les délégués des membres associés ont également été accueillis: Mr. Georges Mudimbi de RD Congo, Mr. Bernard Mashaka de Tanzanie, Mme. Katty Cristina de la Cruz Vélasquez du Pérou, Mme. Mediatrix Villanueva des Philippines, Mr. Jacques Van Daele de Belgique et Mr. Philippe Hody, également de Belgique.
Après une brève introduction par le supérieur général, Fr. John Fitzgerald a pris le relais de la tâche de modérateur, car à partir de ce jour, trois modérateurs guideront les séances plénières.
On a commencé aujourd’hui avec la première partie du thème : «Soyez radicaux dans la prophétie». L’introduction au thème a été donnée par Fr. Martin de Porres, qui fêtait aussi son anniversaire ce jour et a été surpris cet après-midi avec un gâteau d’anniversaire.
Fr. Martin de Porres a donné un aperçu clair de ce qui a été apporté par les différentes provinces sur ce thème, avec l’accent que la radicalité et la prophétie ne sont pas des concepts évidents aujourd’hui. Il a placé cette mission à la lumière de la sécularisation, de la mondialisation, du monde de la communication et de la cohabitation avec d’autres religions et cultures. En tant que congrégation, nous avons pour mission de briller dans le monde le vrai visage de Dieu, visant à promouvoir et à restaurer la dignité humaine de tant de personnes qui ont perdu leur dignité humaine. Ce faisant, nous devons rester fidèles aux enseignements de l’Église.
Une attention particulière a été demandée pour le travail sur la «Justice, la paix et l’intégrité de la création», avec la question si nous, en tant que congrégation, sommes suffisamment sensibles et suffisamment actifs à ce sujet.
Il a mentionné des défis tels que : le respect de la vie, tous les aspects liés à l’atteinte à la dignité de la vie, l’intégrité de la création, l’usage des moyens de communication, des points qui ont été signalés dans le document préparatoire du chapitre, avec la demande de se prononcer clairement à ces sujets en tant que frères, membres associés et la congrégation. En tant que prophète, il faut parfois rompre afin de construire et de transformer. Cela reste un processus délicat et parfois douloureux.
Après la présentation, il y a eu une première séance plénière avec des questions de clarification et des premières orientations. Il était frappant qu’un certain nombre de participants se soient particulièrement référés à la figure de notre fondateur, qui était vraiment un prophète à l’époque. Le mot «radicalité» est souvent un mot importun aujourd’hui, car il est facilement confondu avec «l’extrémisme».
Assez de matière pour la développer plus en profondeur dans les groupes linguistiques.
Ce soir, la séance plénière a été reprise et les quatre secrétaires des groupes linguistiques ont rapporté la discussion bien riche.
La prophétie doit toujours trouver son fondement dans la prière et la méditation et elle doit rayonner de nos vies en tant que religieux, en communion les uns avec les autres. La prophétie est toujours un don de Dieu et doit être conforme à ce que l’Église nous enseigne. Pour nous, Frères de la Charité, le Père Triest reste un modèle fort de la façon dont nous pouvons être prophétiques aujourd’hui. Notre engagement envers les personnes marginalisées, pour les patients psychiatriques, demeure bien prophétique dans de nombreux endroits. Nous devons oser nous poser la question : sommes-nous vraiment ce à quoi nous sommes appelés à faire ? La vraie prophétie peut provoquer la souffrance, et pour cela nous ne devons pas avoir peur. La vraie prophétie doit aussi être capable de réunir, et référence a été faite au concept de «changement systémique» dans la spiritualité vincentienne.
Le mot «radical» soulève des questions chez beaucoup, surtout en raison de possibles malentendus et de la confusion avec l’extrémisme. Nous avons cherché d’autres mots qui tentent d’exprimer la même chose : authenticité, détermination, liminalité.
La question a été posée comment nous, en tant que congrégation, pouvons travailler sur la «Justice, la paix et l’intégrité de la création». Ne serait-il pas approprié d’avoir quelqu’un qui aura comme tâche de s’occuper de cette question?
La même chose à propos des thèmes éthiques auxquels nous sommes confrontés. Une commission éthique au niveau de la congrégation ne serait-elle pas une solution, aussi pour aider les différentes régions lorsqu’elles sont confrontées à des problèmes éthiques?
Enfin, une attention est sollicitée pour mieux utiliser les médias sociaux dans la congrégation et plus efficacement. Il est important de diffuser régulièrement de brefs messages, en plus de textes plus approfondis.
Après la session, les membres associés se sont réunis pour une photo de groupe et une connaissance plus approfondie les uns des autres.
Une journée remplie, mais riche en contenu. Notre chapitre d’affaires est ainsi bien lancé.